samedi 21 mai 2011

La Presqu'île, 1918.


Le billet précédant se terminait sur l'espoir que la revue La Presqu'île ne nous avait pas livré tous ses secrets. Vincent Maisonobe, lecteur attentif et réactif, a bien voulu nous transmettre les sommaires de quelques numéros de la série suivante couvrant une partie de l'année 1918. On constatera que deux ans ont suffit pour transformer une revue de (très) jeunes, trop jeune pour partir au front, en une "revue d'union intellectuelle des combattants" et en "Cahier d'Art et de pensée du Front". Des collaborateurs de la première série reste Jean Lynel, pour la deuxième série reste Philippe Reynier, devenu un temps directeur de la revue, qui meurt au champ d'honneur le 10 octobre 1918, et Jean Griner.
Raymond Payelle, dit Philippe Hériat, vient rejoindre Joseph Kessel, Pierre de Régnier, René Clair et Mireille Havet, parmi les collaborateurs de la revue nés en 1898, Francis Ponge, autre collaborateur est né en 1899.
La Presqu'ïle

revue d'union intellectuelle des combattants

Le Numéro coûte : 0fr50 - L'abonnement d'un an : 6 francs. Six mois : 3fr.
Les lettres et manuscrits concernant La Presqu'île doivent être adressés à M. P. Beglarian, 73, Avenue de Breuteil, Paris.
A partir du n° 4 de la 3e série : sous titre "Cahier d'Art et de Pensée du Front".
Août 1918 : Philippe Reynier directeur.
octobre-novembre 1918 : M. Philippe Reynier directeur de La Presqu'île, mort au champs d'honneur, rédacteurs : M. M. Payelle, Mouren, Rascle et Régent, au front.
[Tirage sur papier acide, ordinaire]

Troisième série, n° 2, avril 1918.
Notre enquête. G. Moureu : Automne. R.R. : Georges Clemenceau. Jean Lynel : La voix de la volupté. Philippe Reynier : Conte à un homme profond. Frédéric Lefèvre : Vers la ligne de feu.

Troisième série, n° 4, juillet 1918.
Notre enquête. Raymond Payelle [1] : La Reine dort. R.R. : Vus par nous. Philippe Reynier : Autre conte à un homme profond. Henri Bride : ............ [poème sans titre]. Jean Griner : La Permission. R. Barbot : Rancoeur. Georges G. Joutel : Le vieillard et les jeunes filles. G. : Livres.

Troisième série, n° 5, Aout 1918.
Notre enquête. Emile Cagin : Lettre à Jules Joëts. Raymond Payelle : Histoire d'une grenouille verte et d'un orteil rose. G. Moureu : Le vaisseau d'Osiris. Jean Griner : La Permission. François-Marc Meillard : Nos Relations avec l'Espagne. Robert Boudry : Brouillard. Pierre Vervieux : L'Epreuve. R.R. : Vus par nous. Frédéric Lefèvre : Dolente Amie. R. Boggio : Les Exilés. P.R. : Max-François Poncet. G. : Livres et revues.

Troisème série, n° 7, octobre-novembre 1918
R.P. : Philippe Reynier (1898-1918). Notre Enquête. Raoul Boggio : La caravane. J. Azaïs : La Maison d'édition des Jeunes. F.-M. Meillard : Nos relations avec l'Espagne. G. Moureu : Nocturne. Gilbert Landes : Ecrit en songeant à. Fernand Demeure : Gabriel-Tristan Franconi. Sylvain Royé : Le Coin de l'absent. Frédéric Lefèvre : L'Archétype. Jacques Régent : Conte Antique. Henri Bride : La Forge. Raymond Raynouard : Lettre à un extracteur de quintessence. Jean Griner : La Permission. G. : Livres et Revues.
[1] Raymond Payelle, dit Philippe Hériat (1898-1971). Engagé à 18 ans, après la première guerre mondiale, il devint assistant metteur en scène, et acteur pour le cinéma puis le théâtre. Romancier à partir de 1931 et auteur dramatique à partir de 1947. Il recevra le prix Renaudot pour son premier roman L'Innocent, et le Goncourt pour Les Enfants gâtés en 1939.



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