jeudi 14 avril 2011

Une affaire de plagiat : Sylvain Bonmariage / Jean-Marc Bernard



Mikaël Lugan dans son blog Les Petites Revues nous donne régulièrement et pour notre plus grand profit, les descriptions, fiches bibliographiques, de revues des XIXe et XXe siècle. L'un de ses derniers billets est consacré au numéro 30, janvier 1912 des Guêpes, revue dirigée par Jean-Marc Bernard et Maurice de Noisay. On trouve dans ce numéro un article de J.-M. Bernard intitulé Relevé du Compte de M. Sylvain, à propos d'une histoire de plagiat, sont reproduits sous la rubrique Documents : Quelques Plumes pour parer un Geai, des vers signés La Grosse Tina, René Dumaine et Raoul Monier, qui font eux aussi allusions à cette affaire de plagiat, affaire assez obscure, que les quelques documents ci-dessous viendront un peu éclairer, malgré la mauvaise foi évidente de Sylvain Bonmariage. Avant de revenir sur le témoignage du peu fiable Sylvain écoutons-le nous conter sa version de l'affaire. Dans L'Automne des feuilles de vigne (Editions littéraire internationale, 1935), voici ce qu'écrivait Sylvain Bonmariage, à propos de Jean-Marc Bernard :

Il [...] fut, - le plus aimable homme du monde, le petit bourgeois bien pensant, royaliste et chrétien, se dédoublait du souteneur d'une patronne de maison close. [...] Lorsque l'on est à huit cents kilomètres de Paris enseveli dans une honte aussi tragique à l'abri des épigrammes et de la pitié des autres, on peut se permettre de les accabler de médisances. Jean-Marc Bernard ne s'en privait pas. [...] Il publiait, en outre, avec mon ami Maurice de Noisay, sous le titre « Les Guêpes » une revue d'épigrammes, ce qui, supposait-il, le rendait très parisien. [...]

J'étais vers 1910 et depuis cinq ans au moins, particulièrement lié avec Willy. Ce personnage ironique était l'homme le plus séduisant et le plus drôle qu'on pût imaginer. Je lui avait fait connaître Jean-Marc Bernard qui l'admirait du fond de Saint-Rambert-d'Albon et le tenait pour un grand homme, multipliant les occasions de le flatter er d'entretenir sa popularité dans les petites revues. Or, et ceci n'était un mystère que pour Jean-Marc Bernard, j'étais l'un des collaborateurs de Willy, P.-J. Toulet en étant un autre... Cette besogne, nullement désagréable, était mal payée, mais j'en tirais d'utiles profits. L'écrivain que je suis devenu, en ces jours heureux, n'était as encore formé, et Willy, incapable de faire mieux qu'un mauvais calembour, était doué d'un sens critique déconcertant. Ses conseils sont peut être les seuls que j'ai suivis de tous ceux qu'on m'a donnés. Je n'ai nullement eu à m'en plaindre. Comme l'écrivit très justement M. Ajalbert dans un récent numéro de l'Esprit Français, Willy n'a fait aucun de ses livres, mais il a fait Colette, P.-J. Toulet, Sylvain Bonmariage, et quelques autres...

Adoncques il m'advint de publier un premier roman signé de mon nom. Il s'appelait le Coeur et la Vie [I] et fut réédité, depuis, sous le titre l'Eveil du Coeur [II]. Ce fut un petit succès, ce qui embêta naturellement beaucoup de camarades... J'obtins un article d'Emile Faguet, un article de Paul Souday, un article de Rachilde et un article de Francis Chevassu dans le Figaro. Or, à deux ans de là, dans un livre de Willy, j'avais inséré une phrase assez heureuse sur les diversité du caractère féminin. Cette phrase, formant une quinzaine de lignes de journal, avait plus à Jean-Marc Bernard, lequel, dans une revue littéraire rendant compte du volume de Willy, l'avait cité en entier comme étant à elle seule un chef-d'oeuvre. Cette phrase, laquelle en somme était de moi, je l'avait reprise dans mon roman. Il n'en fallut davantage pour que Jean-Marc Bernard, par voie de circulaire à la presse, m'accusa de l'avoir plagié, lui, pour avoir reproduit quinze lignes de Willy citées au cours d'un compte rendu ! C'était risible. La presse réagit peu. Le parfait galant homme qu'était G. de Pawlowski, rédacteur en chef de Coemedia, et qui manquait de copie, me demanda s'il voyait un inconvénient à ce qu'il reproduisit la circulaire Jean-Marc Bernard, en me demandant bien entendu d'y répondre. Pawlowski, malgré la consonance polonaise de son nom, était un excellent gentilhomme français, et le petit-neveu de Montalembert. Il était tout de science, de bon sens et d'esprit. Son savoir s'étendait à la vie. J'entends qu'il savait lire. Son indiscutable talent se doublait de politesse, de tact, d'un sincère désir d'équité, ce qui, évidemment, est la plus belle vertu d'un critique. En l'occurrence, il voyait très bien de quoi il en retournait. Mais, scrupuleux d'exactitude, Pawlowski gardait aussi le souci légitime de faire naître, dans ses colonnes, un incident dont on parlerait. Le seul qui aurait dû mettre les choses au point était « le plagié » (!) Willy. Il n'éprouva pas le besoin de bouger ce qui était bien conforme à son caractère, et me supplia de ne pas mettre en cause notre collaboration, car Colette commençait à revendiquer la propriété de son oeuvre. Ma réponse fut simple : « Sur un roman de dix mille lignes qui m'a rapporté trois mille francs, c'est-à-dire trente centimes la ligne, Jean-Marc Bernard me réclame la propriété de quinze lignes signées Willy. Quinze lignes à trente centimes font quatre francs cinquante. Je lui expédie cette somme en timbres-poste. Et, là-dessus, qu'il me laisse la paix, quitte à lui de s'arranger avec Willy, le seul qui ne réclame rien et qui ait quelque chose à voir en l'affaire. » Notre polémique, parfaitement grotesque, se serait arrêtée là si Rachilde, dans le Mercure de France, ne se fut avisée de jeter de l'huile sur le feu. Charles Maurras, qui avait pris la chose au sérieux, s'était refusé à insérer quoi que ce fût dans l'Action Française, m'avisa de sa neutralité et sa réprobation pour le procédé de Jean-Marc Bernard, qu'il aimait pourtant comme un fils. La bataille rallumée par les soins de Rachilde, devint féroce, du fait qu'elle ne relevait plus d'aucun motif logique. Elle se poursuivit par des bouts rimés injurieux venus de Saint-Rambert-d'Albon, et se termina par une lettre publiée dans Comœdia, où je proclamait que l'injure était le vitriol des pauvres, et que, ne devant aux pauvres que la charité, je faisais à Jean-Marc Bernard la charité de l'oubli.

Qu'à quelques mois de là Jean-Marc Bernard et moi nous avons échangé des lettres affectueuses, passant l'éponge sur un incident grotesque ; que Jean-Marc Bernard ait reconnu que son attaque était d'un procédé totalement inélégant et qu'il n'avait été, lui ni Willy, lésé en rien du tout ; que j'aie moi-même regretté quelques tours de phrases un peu vifs et que nous nous soyons retrouvés les meilleurs amis du monde, il n'y a certes là de quoi étonner personne. Aussi, si je me suis plu à une digression sur cette polémique, c'est uniquement pour répondre une fois pour toutes aux gens de mauvaises fois que se sont plu à rappeler l'incident de façon totalement mensongère. J'ai la conviction que jamais le très pur et très grand poète que fut Jean-Marc Bernard ne fut plus sincère qu'en se réconciliant avec moi, si ce n'est en pleurant en secret sur la déchéance mystérieuse qui l'avilissait à ses propres yeux. Et je me demande si le destin ne l'a pas réhabilité et sauvé d'un avenir funeste en lui permettant de mourir dans la gloire et dans l'honneur.

[I] Le Coeur et la Vie, E. Figuière, 1912, Bruxelles, imp. Veuve Monnom.

[II] L'Eveil du Coeur. La Recherche de l'amour. Le Parfum des saisons 1. Ed. « Roman nouveau », 1923.

Première constatation, Bonmariage affirme que le texte qu'on lui reproche d'avoir plagié fut tout d'abord publié sous le nom de Willy, on verra qu'il a attendu 1935 pour adopter cette défense, pas un mot de sa participation à un roman de Willy dans ses réponses de 1912. Bernard ne reproche pas à Bonmariage de citer un texte de Willy, mais de lui avoir emprunté quelques lignes d'un article sur Willy. Sylvain à décidément l'art d'embrouiller les choses... Bonmariage, impute à Rachilde l'enveniment des événements par son article du Mercure de France, encore une fois il fait plus qu'exagérer, la lettre qu'il lui envoie pour se justifier est publiée, avec celle de Bernard, dans un article du Mercure daté du 16 janvier 1912, or cette lettre il l'envoie à la presse avant sa publication par Rachilde, en témoigne un article du 4 janvier de L'Intransigeant dans la rubrique La Boîte aux Lettres. J.-M. Bernard avait, quant à lui, envoyé à la presse « un petit papier imprimé » (1er janvier 1912) où il accusait Bonmariage, puis sa lettre à Rachilde en réponse à Bonmariage (8 janvier 1912). L'article de Rachilde arrive donc après que la bataille ait eut lieu. On remarquera encore que Bonmariage ne parle pas dans ses souvenirs des accusations de M. Vurgé. Sylvain Bonmariage est-il vraiment bien placé pour se plaindre d'un « procédé totalement inélégant », lui qui n'hésite pas vingt trois ans plus tard a affirmer, après l'avoir couronné grand poète et « meilleur ami du monde », que J.-M. Bernard, mort en 1915, était un proxénète ?

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Nos Echos de L'Intransigeant du 1er janvier 1912 :

On fait circuler un petit papier imprimé sur deux colonnes et intitulé Le petit Sylvain est un plagiaire.
Dans la première colonne se trouve un texte de M. Jean-Marc Bernard, extrait de Lourds commentaires sur un auteur léger (Willy) qui furent publiés en octobre 1910 par le Divan. Dans la seconde colonne, on lit un fragment d'un roman qui vient de paraître : Le Coeur et la vie.
Il faut reconnaître que les deux textes (vingt longues lignes) sont identiques.


La Boïte aux lettres de L'Intransigeant du 4 janvier 1912 :

M. Sylvain Bonmariage a adressé la lettre suivante à Mme Rachilde ; nous la publions en toute impartialité :

Madame,

Vous avez bien voulu me montrer la circulaire qu'à mon insu M. J. Marc Bernard a adressé à la critique mettant en regard un texte de moi et un texte de lui, l'un et l'autre d'une quinzaine de lignes environ. L'article de M. J.-M. Bernard est de 1910. Or, mon roman, compris la préface, avait paru presque tout entier dans les revues belges le « Thyrn » [Le Thyrse], la « Fédération artistique », la « Belgique artistique et littéraire », en 1908 et 1909. Il fut donné en lecture chez Fasquelle à cette époque, où il séjourna jusqu'en 1911.
Donc, si quelqu'un a plagié l'autre, de M. J.-M. Bernard ou de moi-même, c'est bel et bien M. J.-M. Bernard. Je dédaigne l'insulte qu'il me fait, n'ayant jamais défendu mon honneur que contre des adversaires dont la probité n'est point suspecte, et je ne sais encore quelles suites judiciaires je donnerai à la circulaire qu'à mon insu, je le répète, M. J.-M. Bernard a adressée à la critique.
Je vous prie de trouver ici, madame ; l'hommage de mon respect charmé.

S. Bonmariage.

La Boïte aux lettres de L'Intransigeant du 8 janvier 1912 :

- M. Jean-Marc Bernard écrit à son tour à Mme Rachilde :

6 janvier 1912

Je suis en possession de différentes coupures de journaux relatives à la lettre de M. Sylvain Bonmariage.
Dans Comœdia du 3 janvier, on peut lire ces lignes extraites de la lettre à vous adressée : « Or, mon roman, y compris la préface, avait paru tout entier dans les revues belges le Thyrse, la Fédération Artistique, la Revue des Romans, la Belgique Artistique et Littéraire, les Visages de la Vie, en 1908 et 1909. »
Par contre, d'après le Gil Blas, l'Intransigeant et Paris-Journal du 4 courant, M. Bonmariage vous aurait écrit : « Or, mon roman, compris la préface, avait paru presque tout entier dans les revues belges... » Ce qui n'est plus du tout la même chose.
D'ailleurs, je suis persuadé, Madame, que M. Bonmariage, dont la véracité doit être sans doute égale à la probité, n'a pas manqué de placer sous vos yeux la revue belge où parurent, antérieurement aux miennes, les quelques lignes en question. Je souhaite pour ma justification complète que cette revue belge ne soit pas un périodique semblable, par exemple, à l'Occident qui vient, en décembre 1911, de publier son fascicule, d'octobre 1910.

Veuillez agréer, Madame, l'assurance de mes sentiments les plus respectueux.

Jean-Marc Bernard.

- Contre M. Sylvain Bonmariage, c'est M. Vurgey qui protestait hier. Il adressait à comœdia des textes rapprochés de ses Notes pour plus d'un roman, (parues en 1909 et 1910) et du roman de M. Bonmariage, Le Coeur et la Vie (1911).

Aujourd'hui, M. Bonmariage répond à M. Vurgey :
... Quant à M. Vurgey, si j'avais en souvenance de ses « Notes pour plus d'un roman » qui – j'en juge par les numéros de celles qu'il cite – sont au nombre d'au moins 165, je n'en aurais utilisé que cinq ou six, en tout la valeur de dix-sept lignes dans un roman de 300 pages. Ce n'est guère flatteur pour lui. M. Vurgey a construit un pan de mur. J'ai construit une maison. Mettons – s'il le veut – que je lui ai emprunté six briques. Les édifices sont-ils les mêmes ? Tout est là...

Mercure de France, Romans, 16 janvier 1912 :

Le Coeur et la vie, par Sylvain Bonmariage. Je ne suis pas de ceux qui ne font rien et j'adore me tromper. Voici un auteur dont le joli nom semble indiquer un jeune homme de tout repos, un heureux de ce monde probablement riche ou noble comme un héros de légende, un enfant dont le berceau belge fut environné de fées protectrices et qui cousine avec le roi, je veux dire avec Francis de Croisset, successeur d'Arthur Meyer. Eh bien ! Ce monsieur-là met, paraît-il le feu aux poudres B. de la littérature, se bat trois fois par semaine, passe pour un perturbateur, un bretteur, un séducteur, voire même un détrousseur de feuilles publiques. A peine son livre était-il sur ma table que je recevais un avis imprimé m'avertissant charitablement de prendre garde à la lecture et me déclarant que le « petit Sylvain était un plagiaire, prière d'insérer, d'avance merci. G. M. Bernard ». Je demeure éberluée, ahurie, confondue entre deux personnages que je connais pas, mais dont l'un me fait l'effet d'ignorer absolument les usages de la plus ingénue des courtoisies, et j'ai envie d'insérer l'autre, la seconde prière, qui émane de l'auteur justement froissé de ces procédés pneumatiques. Moi je mets la courtoisie au-dessus de toute espèce de préjugés littéraires, je crois même que je préfère une faute d'orthographe à une faute d'éducation. On devrait toujours être assez bon gentilhomme pour ne pas savoir signer certaines choses. Donc la parole est à Sylvain Bonmariage.
Vous avez bien voulu me montrer la circulaire qu'à mon insu M. Jean-Marc Bernard a adressée à la critique mettant en regard un texte de moi et un texte de lui, l'un et l'autre d'une longueur de quinze lignes à peu près. L'article de M. J.-M. Bernard est de 1910. Or, mon roman, y compris la préface, avait paru presque tout entier dans les revues belges le « Thyrse », la « Fédération artistique », la « Belgique artistique et littéraire », en 1908 et 1909. Il fut donné à cette époque en lecture chez Fasquelle, où il séjourna jusqu'en 1911.
Donc, si quelqu'un a plagié l'autre, de M. J.-M. Bernard ou de moi-même, c'est bel et bien M. J.-M. Bernard.
Je dédaigne l'insulte qu'il me fait, n'ayant jamais défendu mon honneur que contre des adversaires qui en vaille la peine et dont la probité n'est pas suspecte, et je ne sais encore quelles suites judiciaires je donnerai à la circulaire diffamatoire qu'à mon insu, je le répète, M. J.-M. Bernard a adressée à la critique.
Je vous prie de trouver ici, Madame, l'hommage de mon respect charmé.

Sylvain Bonmariage.

Maintenant, vous voyez la belle situation qui nous est faite à nous, les pauvres diables de lecteurs, déjà surmenés, si nous devions ajouter m'enquête judiciaire à la critique ! Je contemple tristement cet avis imprimé de Jean-Marc Bernard, péremptoire et fulminant comme une affiche électorale de la dernière heure, et je relis la lettre de Sylvain Bonmariage, non moins déterminante, quoique plus polie, sinon moins circulaire, car elle a déjà paru, puis je me demande de quelle manière je pourrais bien m'y prendre pour empêcher ces deux Messieurs d'entrecroiser leur plume. Quand je cherche à m'éclairer au Mercure de France on m'affirme que le Jean-Marc Bernard est fort intelligent, et quand je m'adresse à M. Sylvain Bonmariage, il m'annonce qu'il se bat le lendemain avec mon excellent ami Laurent Tailhade. [...]
Au moment où je corrige mes épreuves, je reçois la lettre suivante de M. Jean-Marc Bernard :

6 janvier 1912

Madame,
Je suis en possession de différentes coupures de journaux relatives à la lettre de M. Sylvain Bonmariage.
Dans Comœdia du 3 janvier, on peut lire ces lignes extraites de la lettre à vous adressée : « Or, mon roman, y compris la préface, avait paru tout entier dans les revues belges le Thyrse, la Fédération Artistique, la Revue des Romans, la Belgique Artistique et Littéraire, les Visages de la Vie, en 1908 et 1909. »
Par contre, d'après le Gil Blas, l'Intransigeant et Paris-Journal du 4 courant, M. Bonmariage vous aurait écrit : « Or, mon roman, compris la préface, avait paru presque tout entier dans les revues belges... » Ce qui n'est plus du tout la même chose.
D'ailleurs, je suis persuadé, Madame, que M. Bonmariage, dont la véracité doit être sans doute égale à la probité, n'a pas manqué de placer sous vos yeux la revue belge où parurent, antérieurement aux miennes, les quelques lignes en question (1). Je souhaite pour ma justification complète que cette revue belge ne soit pas un périodique semblable, par exemple, à l'Occident qui vient, en décembre 1911, de publier son fascicule, d'octobre 1910.

Veuillez agréer, Madame, l'assurance de mes sentiments les plus respectueux.

Jean-Marc Bernard.

(1) M. Sylvain Bonmariage n'avait pas cette revue sous la main, mais il a dû écrire immédiatement en Belgique pour se la procurer.

Rachilde.

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