mercredi 29 août 2007

"Catholique à la grosse tête" suite

Quand Ramoyre rencontre son auteur.


Grâce au portrait qu'il en donne dans Le Termite sous le masque de Ramoyre nous savions déjà que Rosny, ne semblait pas apprécier le tonitruant Léon Bloy, cet extrait du Journal de Bloy, largement postérieur et se passant l'année de la nomination de Rosny au grade de Chevalier de la Légion d'honneur, ne fait que le confirmer. Le trouble de Bloy devant le binome Rosny, montre la difficulté de "cerner" cet auteur qui, avant la séparation de 1908, présente les deux frères sous la même signature. Contrairement au Goncourt, qui signent leurs oeuvres de leurs deux prénoms, les Rosny partagent non seulement leur signature, mais aussi le statut d'écrivain et les fonctions qui en découlent, ainsi ils siègeront tout deux à l'Académie Goncourt au quatrième et cinquième couvert.

Journal de Léon Bloy 3 juin 1897 :

Rencontré Rosny sur la plate-forme d'un tramway. Récent chevalier de la Légion et imbécile peu caché dans le prépuce d'un membre de l'Académie Goncourt, il se montre, je ne sais pourquoi, très-insolent, très-goujat. J'ai pu désarmer de Groux qui mourait d'envie de le gifler. A quoi bon ? Il y a deux Rosny, dont l'un n'a jamais été vu par personne. On ne sait qui est le décoré, qui est le membre, qui est le giflable. On ne sait pas quelle sale affaire on pourrait se mettre sur les bras.



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