Les gravures de Frédéric FIEBIG
Au hasard de mes pérégrinations dans les allées des marchées aux puces, brocantes, et autres vide greniers, mon regard tombe sur une revue : Tendances Nouvelles (1). Les promesses, de nouveautés, d’avant-garde même, du titre, laisse place, à la lecture, à la déception, il ne s’agit que d’une pauvre revue un peu austère, aux reproductions médiocres, aux sommaires remplis de noms oubliés et inconnus. Feuilletant jusqu’aux dernières pages, une série de bois gravés, signés d’un nom inconnu, de moi, me semblent digne d’intérêt. Quasi béotien dans le domaine de l’art, je me fie alors à mon instinct et me porte acquéreur de la piteuse revue.
Ces bois sont signés Fiebig. En parcourant la toile on peut y lire que Frédéric Fiebig est né en mai 1885, à Talsen, en Lettonie, après des études à Saint-Petersbourg, il passe par Paris en 1907, une étape importante pour cette artiste taciturne, renfermé, qui dans la capitale de l’art connaîtra quelques succès qui l’amèneront à une exposition personnelle chez Bernheim jeune en 1912, année où paraissent les bois gravés dans Tendances Nouvelles. Les paysages de l’Italie, du Sud-ouest de la France, de Paris et de sa banlieue, puis de l’Alsace où il s’installe en 1929 et où il meurt en 1953, se retrouvent dans ses tableaux, entre expressionnisme et abstraction.
Ma curiosité n’étant pas tout à fait satisfaite je me mis à la recherche d’autres numéros de cette revue, fondée par Mérodack-Jeaneau (2) en 1904, et publiée jusqu’en 1914. La revue semble être l’organe officiel de L’Union Internationale des Beaux-Arts, des Lettres, des Sciences et de l’Industrie, association d’artistes au comité d’honneur prestigieux, on y trouve, entres autres, d’Annunzio, Degas, L. Dierx, Monet, ou G. Geffroy, Huysmans. En 1912 les collaborateurs de la revue, peintres, graveurs ou critiques, sont eux, moins célèbres, certains écrivent eux-mêmes leurs biographies et y présentent leurs œuvres. L’origine géographique des collaborateurs est aussi diverse que les œuvres présentées, des artistes de toute l’Europe et des Amériques y participent. Ici toutes les écoles, tous les styles ont droit de citée, les impressionnistes attardés et la figuration la plus conventionnelle, y côtoient l’avant-garde, l’expressionnisme et l’abstraction, la qualité des œuvres se ressent de l’ouverture faites à un trop grand nombres de membres de l’association. Pourtant mon obstination ne fut pas vaine, les numéros des années précédentes 1904-1908, présentent plus d’intérêt, mais surtout, elle me permit de découvrir les magnifiques xylogravures de Vassily Kandinsky, inspirés par le folklore russe et les contes pour enfants, qui y seront publiés. Cinq de ses trente-trois bois gravés, seront repris dans un magnifique port folio intitulé Xylographies, aux éditions Tendances Nouvelles, précédé d’une préface signée Gérôme-Maësse.
Ces bois sont signés Fiebig. En parcourant la toile on peut y lire que Frédéric Fiebig est né en mai 1885, à Talsen, en Lettonie, après des études à Saint-Petersbourg, il passe par Paris en 1907, une étape importante pour cette artiste taciturne, renfermé, qui dans la capitale de l’art connaîtra quelques succès qui l’amèneront à une exposition personnelle chez Bernheim jeune en 1912, année où paraissent les bois gravés dans Tendances Nouvelles. Les paysages de l’Italie, du Sud-ouest de la France, de Paris et de sa banlieue, puis de l’Alsace où il s’installe en 1929 et où il meurt en 1953, se retrouvent dans ses tableaux, entre expressionnisme et abstraction.
Ma curiosité n’étant pas tout à fait satisfaite je me mis à la recherche d’autres numéros de cette revue, fondée par Mérodack-Jeaneau (2) en 1904, et publiée jusqu’en 1914. La revue semble être l’organe officiel de L’Union Internationale des Beaux-Arts, des Lettres, des Sciences et de l’Industrie, association d’artistes au comité d’honneur prestigieux, on y trouve, entres autres, d’Annunzio, Degas, L. Dierx, Monet, ou G. Geffroy, Huysmans. En 1912 les collaborateurs de la revue, peintres, graveurs ou critiques, sont eux, moins célèbres, certains écrivent eux-mêmes leurs biographies et y présentent leurs œuvres. L’origine géographique des collaborateurs est aussi diverse que les œuvres présentées, des artistes de toute l’Europe et des Amériques y participent. Ici toutes les écoles, tous les styles ont droit de citée, les impressionnistes attardés et la figuration la plus conventionnelle, y côtoient l’avant-garde, l’expressionnisme et l’abstraction, la qualité des œuvres se ressent de l’ouverture faites à un trop grand nombres de membres de l’association. Pourtant mon obstination ne fut pas vaine, les numéros des années précédentes 1904-1908, présentent plus d’intérêt, mais surtout, elle me permit de découvrir les magnifiques xylogravures de Vassily Kandinsky, inspirés par le folklore russe et les contes pour enfants, qui y seront publiés. Cinq de ses trente-trois bois gravés, seront repris dans un magnifique port folio intitulé Xylographies, aux éditions Tendances Nouvelles, précédé d’une préface signée Gérôme-Maësse.
KANDINSKY
(1) N° 55, sans date [1912, datée d’après une publicité au 4e de couverture], in-4, broché,
(2) Alexis Mérodack-Jeaneau (1873-1919), ce peintre réfractaire au système, mériterait plus qu’une simple citation dans un court billet, mais son tour viendra…
Merodack Jeaneau sur Livrenblog : Valentine de Saint Point. Tendances Nouvelles. Merodack-Jeaneau par Hector Fleischmann Mérodack Jeaneau par Hector Fleischmann dans la Revue Contemporaine, Lille.
Voir Mérodack-Jeaneau illustrateur de "L'Homme-fourmi" et la bibliographie de la revue Les Partisans sur le blog de C. Arnoult consacré à Han Ryner
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