vendredi 21 mars 2008

LES PETITS RIENS DE LIVRENBLOG


André Rouveyre, Remy de Gourmont. Le ton Mercure de France. Lu dans un article intitulé André Rouveyre et le Festin de l’araignée, par Lucien Farnoux-Reynaud, dans le numéro de décembre 1934 du Crapouillot :

Singulier est le titre choisi par M. André Rouveyre pour son ouvrage. Singulier, en effet, est l’amour qu’il décrit, mais en prenant ce qualificatif dans le sens que lui attribuait M. Henri de Régnier alors qu’il écrivait ses savantes nouvelles.
Il y a un ton Mercure de France et ce ton que donnent, en un étrange accord, la passion de la littérature, l’orgueil du solitaire, le goût du rêve somptueux, du sentiment subtil et un recul instinctif devant toute réalité, nul ne le possède plus intensément que M. André Rouveyre. Il maintient avec âpreté la tradition d’une école glorieuse dans la poésie et la critique, d’une maison que hante toujours la grande ombre de ce bénédictin sans la foi, de ce moine laïque pour lequel la Cité de Dieu était la Cité des Livres : Rémy (sic) de Gourmont.

1892, le Théâtre d’Art, le Cantique des Cantiques de P. N. Roinard, par Julien Leclercq (I), Mercure de France janvier 1892.

Programme : La geste du Roy, traduction de Stuart Merrill, Adolphe Retté et Camille Mauclair ; Le Cantique des Cantiques, traduction et mise à la scène de P. N. Roinard, adaptations musicales de Mme Flamen de Labrély ; Le Concile Féérique de Jules Laforgue ; Les Aveugles de Maurice Maeterlinck ; Théodat, de Remy de Gourmont… Programme bien chargé, mais c’est de tradition au Théâtre d’Art ! Il me semble avoir assisté à une grand’messe trop longue où, pourtant, m’égaya durant quelques minutes une boutade inconvenante d’insolent et merveilleux poète. Je parle du Concile Féerique, de Jules Laforgue. Cette fantaisie mieux qu’amusante, à qui manque l’étendue d’une œuvre dramatique, est une page exquise d’ironique cruellement rieur dont le désir ne fut pas d’écrire pour la scène.
Stuart Merrill a traduit en vers sonores un fragment choisi de la Chanson de Roland ; Adolphe Retté, qui s’est écarté du texte dans Berthe au grand pié, a écrit des vers qui ont généralement été appréciés ; quant à ceux de Camille Mauclair, dans Fierabras, ils n’ont point étonné. – Les adaptations musicales de Mme Flamen de Labrély pour le Cantique des Cantiques sont d’une heureuse simplicité, et Paul Roinard, dont la tentative profane nous inquiétait, a en belle prose rythmée donné une impression juste du poème éternel de Salomon et fait preuve d’une grande habileté de metteur en scène. La décoration, du meilleur effet, était de sa composition et de sa main propre. Déplorons que le silence ait été troublé par les éternuements d’un public que nous ne croyons pas si raffiné et si difficile sur la qualité des parfums ; peut-être avait-ont oublié d’accorder les vaporisateurs.

Web : Suite à l’article sur l’enquête consacrée à Jean Lorrain par L’Esprit Français (I), lire sur le Blog consacré à Han Ryner, la préface de celui-ci au livre d’Hector Fleischmann, Le Massacre d’une Amazone, quelques plagiats de M. Jean Lorrain.

Vu au Salon du Livre, sur le stand du Castor Astral, la réédition de La Vie de Patachon de Pierre de Régnier, un livre léger, si léger… sur la jeunesse noctambule des années vingt. Roman autobiographique où l’on peut suivre les amours, de Fifi-Biquet et Emma Patachon, la cocotte. Il fallait que ce livre fût écrit par le fameux Tigre, fils de Marie de Régnier et Pierre Louÿs, pour avoir les honneurs d’une réédition. Cette édition est présentée par Alain Weill et préfacée par Edouard Baer.

Alfred Jarry et les arts. Les actes du colloque, sont parus. Du Lérot, éditeur étant chargé de leur impression, on peut être sur de la qualité technique du livre, pour vous faire une idée, une visite s’impose sur le blog de L’Ombre des Idées.


D’Annunzio s’en va-t-en Guerre :


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