M. Gustave Geffroy
Charles Morice a dit, d’une admiration qui comprend et explique, le charme, la force, la signification de l’œuvre de Paul Gauguin. Tous les examens et toutes les critiques n’empêcheraient pas, d’ailleurs, cette œuvre d’avoir pour toujours son existence, maintenant que l’ouvrier est mort. On aperçoit distinctement, par les formes âpres et les couleurs violentes et subtiles, le combat qui fut en Gauguin pour oublier l’art acquis et retrouver la nature. Il fut souvent, comme tous les artistes, le tributaire du passé, mais il fut aussi le victorieux à la vision directe, et qui saisit sa proie. Il faut souhaiter qu’une exposition de ses œuvres permette à nouveau l’étude et l’essai de définition. On verra alors de quel grand effort de décoration, par le vitrail, la tapisserie, la sculpture, - et la peinture, Gauguin était capable. Il importe peu que cet effort n’ait pas été pleinement réalisé. L’inachevé peut avoir la beauté suprême de la vie.
G. Geffroy.
Charles Morice, Mercure de France, N° 167, novembre 1903. Eugène Carrière - Jean Dolent - P. Durio - Fagus - Charles Guérin - Antoine de Antoine de La Rochefoucauld - Camille Lemmonnier - Maximilien Luce - A. Mithouard. G. Prunier. O. Redon OPINIONS SUR GAUGUIN - Charles MORICE Fin
De Gustave Geffroy sur Livrenblog : Préface à Fin d'oeuvre de Maurice Rollinat, en deux partie (I) (II)
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