dimanche 21 janvier 2007

Léon Pierre-Quint Lautréamont Gourmont Vallette





Un envoi de Léon Pierre-Quint à Alfred Vallette sur Le Comte de Lautréamont et Dieu, Les Cahiers du Sud, Marseille, Collection Critique N° 8, 1929, retient notre attention aujourd'hui.

De quoi s'agit-il ? Dans cet envoi adressé au fondateur et directeur du Mercure de France, Pierre-Quint souligne l'importance de Remy de Gourmont dans la découverte de Lautréamont. Gourmont bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale après avoir eu connaissance des Chants de Maldoror, découvrit et fit connaître Les Poésies d'Isidore Ducasse. De son poste avancé de critique littéraire au Mercure il fut l'un des premiers après Léon Bloy et son Cabanon de Prométhée, publié en 1890, à écrire sur Lautréamont. En 1891 Gourmont signale les principales variantes des Chants et annonce l'existence des Poésies. Pour ceux qu'intéresse la bibliographie Maldororienne je ne peux que conseiller la lecture du livre de Maurice Saillet Les Inventeurs de Maldoror disponible aux Editions du Temps qu'il fait.

Mais revenons à Pierre-Quint, dans sa préface il signale que le projet du livre vient d'une relecture avec un ami, lors d'un séjour à Berck, des Chants de Maldoror, cet ami la dédicace du livre nous en révèle le nom, il s'agit de Roger Gilbert-Lecomte. Je ne peux résister à retranscrire ici le portrait que Pierre-Quint fait du créateur du Grand Jeu.

"Un de mes amis, fervent adorateur des chants, m'en récita les pages les plus éloquentes. Parfois, il se laissait aller aux transports de cette ivresse verbale et répondait par des trépignements aux hurlements sacrés du poète. Quoi qu'on en pense, c'est une manière de concevoir la critique aussi légitime qu'une autre."

Le trépignement comme jugement littéraire... Depuis combien de temps n'avez-vous pas trépigné à la lecture d'un livre ? Pour ma part, j'adorerais trépigner plus souvent.


Léon Pierre-Quint sur Livrenblog : Une lettre.



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