Ce week-end ayant été propice à une moisson de petits envois ornants des livres plus ou moins bien conservés, après l'envoi de Pierre-Quint à Alfred Vallette, celui de Bollery (sur Le Désespéré de Léon Bloy, S.F.E.L.T., Edgar Malfère, Les Grands Evénements littéraire, 1937) à la femme du fameux directeur du Mercure. Rachilde, écrivaine sulfureuse, auteure fin de siècle qualifiée de décadente, elle tint la rubrique Romans au Mercure de France durant des lustres. Dans son Salon, situé dans les locaux du Mercure, et se tenant le mardi, elle reçu tous les littérateurs des années 1890 à l'après guerre (la première). De son oeuvre qui s'étend des années 1880 au années d'après guerre (la seconde), on peut retenir Les Hors Nature, Monsieur Vénus, Le Mordu, Le Meneur de louves, La Tour d'Amour, elle mourra en 1953. Rachilde était Périgourdine comme l'auteur du Désespéré, avec son mari elle soutint longtemps Léon Bloy qui sans le Mercure de France aurait bien eu du mal à trouver un éditeur assez peu conformiste pour faire paraitre ses romans, essais et pamphlets. Caïn Marchenoir est le protagoniste du Désespéré, l'alter ego romanesque de Léon Bloy. On remarquera que Joseph Bollery fervent admirateur de Bloy, fondateur des Cahiers du même nom et auteur d'une indispensable biographie de l'auteur de La Femme pauvre, poussait l'admiration jusqu'à utiliser l'écriture presque calligraphique de Bloy.
Les Décadents
N’ont pas d’talent
Me dit-ont
Oh ! Que nenni !
Moi je dis !
Qu’ils ont du génie
Dans le fond
Car les plus épuisés
Se sont refaits
(Et nous refont)
Avec un flacon
De vin Mariani
C'est des vers libres
RACHILDE
Publicité pour le vin de coca Mariani, extrait des Figures de Contemporains.
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