Henri Martineau : Petit dictionnaire Stendhalien. Paris, Le Divan, 1948, 15,4 x 20,5 cm, 504 pp., table des articles. 25 exemplaires sur papier Lafuma et 2000 exemplaires sur chromotype Navarre.
Avant-proposLe titre de ce volume, je m'en excuse, est incomplet. Il eut été plus exact si les rigueurs d'une mise en page aérée m'avaient permis d'ajouter que ce petit dictionnaire s'adresse surtout aux fervents de la Vie de Henry Brulard et des Souvenirs d'Egotisme. L'ambition du compilateur serait de pouvoir un jour l'augmenter assez pour qu'il puisse également satisfaire les curiosités éveillés par le Journal et les autres écrits intimes de Stendhal. Aujourd'hui la nécessité en a fixé les bornes.Les articles qui le composent concernent tous les noms de personnes (le mot Dauphiné seul fait exception) dont il est question en clair ou par allusion dans Brulard et dans l'Egotisme. Le lecteur devra donc avant tout les considérer comme un complément aux notes des éditions critiques que j'ai sous le même format préparées de ces deux ouvrages.Mais pas plus qu'il n'entend éclairer dans leur ensemble les autres livres de Stendhal, ce petit dictionnaire ne prétend pas davantage apporter sur les noms qui forment ses 450 chapitres tous les détails qu'on y aurait pu grouper. Je me suis efforcé seulement de situer avec exactitude les personnes que Stendhal a citées, mais en me bornant pour le surplus à éclairer sa pensée et à contrôler au besoin ses affirmations et ses jugements. Ainsi, dans les lignes consacrées à Pierre Daru, à Claude Petiet, à La Fayette, à Benjamin Constant, à Victor Hugo et à bien d'autres, il eut semblé fastidieux et hors de proportion de reprendre pas à pas une biographie qu'il est aisé de relire dans les ouvrages spéciaux. Ma constante et principale préoccupation a été d'indiquer les liens qui ont uni Stendhal à ces personnages, de retrouver chez eux des traits qu'il a lui-même soulignés et de surprendre, au moyen de nombreux rapprochements, si l'opinion qu'il s'est faite de chacun était confirmée ou infirmée par les contemporains.En dépit du temps passé et de l'application de mes recherches je n'aurais jamais suffi à rassembler tous les éléments de ce gros volume si la moitié au moins de sa substance ne lui était venue de l'aide efficace et généreuse que m'ont apporté deux stendhaliens des plus avertis, François Michel et V. del Litto. Le premier, à l'imitation de Henri Beyle bravant la poussière infâme des bibliothèques, s'est constitué un véritable trésor de trouvailles, arrachées aussi bien aux Archives du Ministère de la guerre qu'aux Archives nationales. Il m'a permis d'y puiser à pleines mains et je dois reconnaître que j'en ai usé jusqu'à l'indiscrétion. Mais c'est cette indiscrétion qui a précisément restitué aux camarades, aux chefs, aux relations de Stendhal leur physionomie distincte et vivante. Le second, si bien renseigné sur tout ce qui touche le séjour de Stendhal à l'Ecole centrale de l'Isère et à qui les Archives du Dauphiné et les journaux locaux ont livrés tant de secrets, m'a communiqué des renseignements sans nombre. Avec une complaisance jamais lasse il a entrepris à ma prière un nombre infini de sondages et de vérifications qui ont recoupé, complété ou souvent corrigé mes propres apports. Je ne saurais jamais assez dire tout ce que je dois à l'un comme à l'autre.Enfin qu'il me soit permis en terminant de remercier de leur concours, plus limité mais cependant si utile, Mmes Jeanne Reydan et Marion Lièvre, et MM. Pierre Josserand, François Vermale, Pierre Jourda, Félix Jourdan, G. Letonnelier et Pierre Vaillant.
Toutes les références aux oeuvres de Stendhal renvoient, sauf indication contraire, à l'édition du Divan en 79 volumes in-16.
Le Divan, revue de littérature et d'art, paraît dix fois par an. Directeur : Henri Martineau. 37, rue Bonaparte, Paris
La revue Le Divan dans Livrenblog : Le Souvenir de Jean de Tinan.
1 commentaire:
Oh punaise, celui-là il me le faut. Merci de l'avoir tiré des oubliettes.
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