Prière d'insérer
LE REFLUX
Roman
par Robert-Louis Stevenson
Traduit de l'anglais par Théo VarletQu'on aime ou non Théo Varlet poète, il n'est personne pour nier sa supériorité dès qu'il s'attache à traduire Stevenson. Toutes ses audaces de vocabulaire et ses rutilances de style s'atténuent, se disciplinent, ne sont plus que richesses d'expressions au service du maître anglais, dont le texte se trouve ainsi serré d'aussi près qu'il est possible. Varlet n'abdique pas sa personnalité vigoureuse : elle concorde si bien avec celle de Stevenson, que le premier se « retrouve » dans le second et, presque sans effort, s'incarne tout entier dans son modèle. Grâce à cette sorte d'harmonie préétablie, il se passe, entre « le planteur de Samoa » et « le solitaire de Cassis », le même phénomène qui s'est déjà produit dans le cas de Baudelaire-Poë. Varlet fait mieux que traduire Stevenson : il l'annexe à la littérature française.
Le Reflux est le septième volume de Stevenson mis en français par Théo Varlet. Sans être plus fidèle au texte que précédemment, ni d'une langue plus pure et plus élégante, on peut affirmer que l'expérience acquise par Varlet depuis six ans, vaut à cette traduction, dernière en date, plus de souplesse de style et de sûreté d'expression.
Ce roman, une des oeuvres les plus « représentatives » de Stevenson, forme quasi un « pendant » à son chef-d'oeuvre populaire : L'Ile au Trésor. Mais ici, les boucaniers des siècles révolus sont remplacés par les « beach-combers », les gratte-plages contemporains des mers du Sud, et le « trésor », enfermé dans un coffre-fort à blindage d'acier, est gardé par un gentleman élevé à Oxford. Leurs passionnantes aventures sont contées avec une force d'évocation extraordinaire, jointe à cette richesse et à cette pureté de style qui font de Stevenson, trente ans à peine après sa mort, un classique - « le Flaubert anglais ».
Un volume de la collection
« Les maîtres de la littérature étrangère »
Prix 7 fr. 50
Albin Michel, éditeur,
22 rue Huygens – Paris (14e)
Voir les billets d'Eric Dussert, grand amateur et spécialiste de Théo Varlet, dans son Alamblog : Le Poète astronome (Théo Varlet). Théo Varlet et le Hachich (André Billy). Autour de Théo Varlet (glanes). Un Roc d'or sinon rien. Une baleine au Contadour, par Gérard Allibert (à propos de Moby Dick, Lucien Jacques, Jean Giono et Théo Varlet). Théo Varlet et la machine à écrire. Une nuit à l'Hôtel de la Baleine (Varlet traducteur de Melville). Théo Varlet à la Proue.
Voir le billet de Mikaël Lugan dans ses Féeries Intérieures : Théo Varlet : quelques glanes où apparaît aussi le Magnifique, pour surenchérir sur Zeb & le Préfet maritime.
Voir sur Livrenblog : Théo Varlet poète.
2 commentaires:
Moi je nie sa supériorité. Essayez-donc de lire "Enlevé" ou
"Catriona" traduction Varlet. Comparez la traduction de "Dans les Mers du Sud" de Varlet (presque illisible) avec celle M.-L. Des Garets, infiniment supérieure à la sienne et plus fidèle. Maintenant c'est vrai qu'il y a une fidélité assez réussie dans le "reflux". C'est certainement une de ses meilleures traductions.
Il s'agit, ici, d'un document publicitaire, un feuillet de "prière d'insérer", anonyme joint avec Le Reflux, pas d'un avis personnel. Qui a raison de l'anonyme ou de... l'anonyme ? Chacun se fera son avis, suivant ses goûts et ses capacités à juger d'une traduction.
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