lundi 31 mai 2010

LES IBIS Numéro 4.


Trouvé cette semaine.

Les IBIS
, N° 1 (avril 1894) – N° 4 (décembre 1894). Adresser les communications : Paris : H. Degron, 83, rue du Mont-Cenis. Beauvais : T. Klingsor, 28, rue des Flageots.


Sommaire du numéro 4 :

L. Dierx : Sous l'arbre. J.-M. De Heredia : Fragment. J. Gasquet : Ce soir je pense à vous. G. Angelroth : Epigraphe de « Fidélité ». A. Cressent : Amourettes. A. de Oliveira-Soares : Invocation. T. Klingsor : E. de Castro. E. de Castro : Dame Briolayne (extrait des "Horas"). Fille de roi, gardant les canards (extrait de Sylva) (traduction de Philéas Lebesgue et Tristan Klingsor). J. Laforgue : Pauvre petit cœur sur la main. Illustration hors texte d'E. Fournier.

Tablettes.


Le poème, inédit, de Jules Laforgue est suivi de cette note :
"Nous donnons des vers précieux et inédits de Laforgue. La copie nous a été communiquée par un de nos amis qui le connut jadis à Tarbes. Peut-être pourra-t-il nous en procurer d'autres."
Les deux extraits de textes d'Eugénio de Castro, sont suivis d'une présentation par Tristan Klingsor :

Tabula. - E. de Castro est le maître et l'initiateur du Symbolisme en Portugal. Il naquit à Coïmbre le 4 mars 1869 en la ville entourée de bosquets d'orangers que baigne le clair Mondego. Il descendait des morgados de Cata-Sol (Cherche le Soleil). C'était le domaine seigneurial de ses ancêtres ; c'est la devise qu'il devait inscrire plus tard en tête de ses livres. E. de Castro passa sa prime jeunesse à Coïmbra. Ses premiers volumes : Crysiallaçoes da Morte (1884) Cançoes d'Abril (1884) Jésus de Nazareth (1885) Per Umbram (1887) et Horas Tristes (1888) sont des receuils parnassiens.

En 1885 il allait fréquenter le cour supérieur des Lettres à Lisbonne. Il en revint en 1888 après avoir lu les poètes français ; Charles d'Orléans, Ronsard et des modernes : Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Moréas, Gustave Khan, H. de Régnier et d'autres. Et il entreprit la tâche de rajeunir la poésie portugaise.

Les Oaristos (1890) publiés au retour d'un voyage en France et les Horas, lui valurent les sarcasmes de ses compatriotes, mais l'estime des étrangers. En Sylva le poète s'affirmait le maître admirable dont nous traduisons le poème « Fille de roi, gardant les canards. » - Il a publié depuis l'Interlunio où il se ressent trop de l'influence baudelairienne. Il achève en ce moment son poème « Belkirs » en même temps qu'il étudie pour les rajeunir dans un volume à venir, les nombreux et admirables rythmes portugais du XVIe siècle.

T. K.




Illustration Hors texte d'E. Fournier.

"L'aquarelle d'E. Fournier que nous publions aujourd'hui est en vente à nos bureau au prix de un franc. Quelques exemplaires sur wathman, à grandes marges et coloriés par l'auteur sont en outre en vente au prix de dix francs l'exemplaire franco."


Ont collaboré aux IBIS : G. Angelroth – J. de Beauvais – E. de Castro – A. Cressent – H. Degron – R. dehmel – A. Delaroche – L. Dierx – H. du Fault – R. de Flers – E. Fournier – J. Gasquet – P. Gérardy – A. Gide – M. Guillemot – M. Golberg – J.-M. De Heredia – A. Holz – J. Juliangues – T. Klingsor – J. Laforgue - J. Laloue – Ph. Lebesgue – A. Massebiau – F. de Nion – A. de Oliveira-Soares – P. Redonnel – H. de Régnier – A. Retté – A. Saint-Paul – E. Signoret – P. Souchon – L. Steccheti (D. Guerrini) – A. Ulmna – H. Vernot – F. Vielé-Griffin.

Voir Les Ibis sur le blog Les Petites Revues.


dimanche 30 mai 2010

Jean LOMBARD 1854-1891


La Direction et la Rédaction de la France Moderne ont la douleur de faire part à leurs confrères, amis et abonnés, de la perte cruelle qu'elles viennent de faire en la personne de

M. Jean LOMBARD

Homme de Lettres

Rédacteur en Chef de la France Moderne,

décédé le 17 juillet 1891, en son domicile, rue de la République, 23, à Charenton (près Paris)




En juillet 1891, mourrait Jean Lombard, dans son numéro 42 du 23 juillet au 6 août, La France Moderne (1), dont il était le rédacteur en Chef, lui rend hommage. Laurent de Gavoty, rappelle qui fut l'auteur de Byzance et l'Agonie, sa difficulté à se faire une place dans les lettres parisiennes, ses déboires avec les grands journaux. "Wagner de l'histoire", il avait du "couper la queue de son chien", abandonner son "style, nerveux et bizarre", écrire plus clairement, se rendre audible à la foule. Politiquement, Gavoty le dit "libéral et tolérant", croyant à un dieu inconnu, attendant de l'église qu'elle accepte le socialisme, à peine son ami mort il écarte des idées de Lombard "ce qui nous paraît excessif pour n'en adopter que ce qu'elles ont de généreux et de réalisable", d'un anarchiste, Gavoty fait un socialiste. Il cite une lettre de Paul Margueritte (2), qui dans l'Echo de Paris lance une souscription en faveur de la veuve de Lombard et de ses enfants.

(1) La France Moderne, Marseille, 1889-1893. Bi-mensuel. Secrétaire Général : Pierre-Marius André. Correspondant à Paris : Robert Bernier.
(2) Margueritte qui préfacera la réédition de
L'Agonie en 1901.

J. F. Malan, désormais l'aîné de la rédaction de la France Moderne donne en page deux du même numéro le texte qui suit :

Après notre directeur, il m'incombe, à moi l'aîné aujourd'hui, hélas ! Des rédacteurs de ce journal, un douloureux devoir. Il m'incombe de parler encore à nos collaborateurs, à nos amis, à ceux fidèles qui suivent la France Moderne et la veulent vraiment littéraire, toujours à l'avant-garde, avec des vues larges, hautes et saines – de Jean Lombard...

Ah ! Que terrible est le coup frappé au milieux de nous par la mort aveugle et fantasque ! Qui nous aurait dit, il n'y a pas deux mois, alors que Lombard nous entretenait encore dans une lettre toute vibrante de foi en l'avenir que nous aurions sitôt à écrire sur lui un article nécrologique ? Qui m'aurait dit que le papier préparé pur une étude sur le Volontaire de 92, recevrait ces lignes hâtives et décousues, témoignage indigne mais sincère de l'amitié qui m'unissait à Lombard ?...

Ah ! Oui la vie est dure !...

C'était lui, Lombard qui nous conduisait tous, qui, tout en nous laissant absolument libres de notre allure, de nos amours et de nos haines, resserrait par son autorité, par son amitié dévouée et chaude, surtout, les liens qui unissent les tempéraments si différends des écrivains de ce journal. C'était lui qui, au-dessus des luttes de systèmes et d'écoles, faisait converger nos efforts – si variés, si divers – vers le but commun à tous : l'Art.

Il ne me paraît pas nécessaire, aujourd'hui du moins, de parler de l'œuvre de l'ami disparu. D'ailleurs, l'émotion qui m'étreint m'empêcherait de faire ressortir la puissance d'évocation, la variété de style et d'images, l'énergique abondance des verbes que le pauvre Lombard avait au service de sa plume vaillante et féconde. Ce que je pourrais dire serait peu digne de l'auteur de l'Agonie, Byzance, Loïs Majourès, Adel, des Chrétiens, etc. ; mais je me réserve d'écrire, après l'apparition du Volontaire de 92, plus qu'à moitié imprimé, une étude complète sur Lombard : étude qui, je l'espère, ne sera pas seulement une esquisse bibliographique, mais une analyse raisonnée, exacte, juste, dépouillée de fioritures, de l'œuvre de notre rédacteur en chef. Je tacherais d'indiquer dans ces futures pages les tenants et les aboutissants de son esprit chercheur et sagaces, avide de tout ce qui est manifestation du grand du beau, de tout ce qui peut faire plus grand l'Art français, et en élargir encore surtout la vision déjà si complexe et si large.

Je dois bien aussi parler un peu de l'Homme qui fut notre ami. Méritant, il l'était, à tous les points de vue. Parti de bas – Lombard, jusqu'à 25 ans, avait gagné son pain quotidien comme ouvrier bijoutier – nous le voyons se livrer à l'étude des problèmes ardus que pose à l'intellect humain, la question Sociale. Avant de rêver la gloire pure et plus haute de la littérature, Lombard eut l'intention de devenir un homme politique. Avec un acharnement de travail qui lui avait permis d'acquérir de profondes connaissances en Science Sociale. Lombard fit de la politique et il est de ceux à qui le socialisme doit le plus dans son organisation pour le Midi. Mais il se découragea. Trop d'appétits féroces l'entouraient, trop de petitesses, de mesquineries, rôdaient, quêtant la faveur populaire. Lui, l'esprit élevé, qui voulait la Science Politique – qui la connaissait – ne pouvait vraiment s'accommoder de la façon dont les illettrés, les ignorants, les braillards – ceux qui réussissent malheureusement – font de la politique aujourd'hui. Et il redevint – et il devint plutôt – exclusivement écrivain littéraire – et se plongea plus avant dans l'étude qu'il aimait tant...

Que de fois j'ai gravi les rampes abruptes de la colline de la garde, pour aller causer avec lui !... Que de longues promenades j'ai faites à ses côtés dans les rues grouillantes de la grande cité phocéenne, marchande, si vivante, si belle pour ceux qui la connaissent bien et qui l'aiment. Lombard l'aimait, sa Marseille ; et s'il l'a quitté pour aller à Paris, c'est qu'il était très convaincu – et c'est bien vrai, malheureusement – qu'il faut aller à Paris, se tremper dans les bains de brume, vivre de la vie enfiévrée de là-haut, pour sortir de l'ornière. Il savait bien que, si on a quelque chose dans le ventre – ne serait-ce que de l'aplomb – ce n'est qu'à Paris que l'on peut percer, que l'on peut en guère de temps se faire une place au soleil. Ici nous végétons des années, des années, toujours inconnus, astreints à des besognes qui répugnent aux âmes d'artistes et qu'il faut accomplir – parce qu'il faut, hélas ! Manger, et élever ses enfants...

Ah ! Paris ! Paris !... qui comptera les victimes que tu as faits !... qui comptera les hommes jeunes et ardents, pleins de science et de vie, que tu as broyés après en avoir sucé le plus pur de leur être... ainsi si l'on pouvait te maudire, foyer où s'allume le flambeau intellectuel qui éclaire le monde dans sa marche lente et dolente avec l'avenir, comme je te maudirais !

Lombard, pauvre ami, est mort tué par le travail et l'hiver si rude que nous avons traversé, cette année. Une gastrite, une de ces maladies terribles qui pardonnent si difficilement et qui ne cèdent un peu qu'aux soins nombreux et au repos absolu, a terrassé en quelques semaines, cette superbe intelligence, ce vaillant écrivain bien jeune encore – 36 ans – à qui un avenir si beau était promis. Il est mort, mais l'œuvre qu'il a laissé et qui restera, est un exemple de ce que peuvent l'énergie, le désir, de monter, mis au service d'une volonté tenace, d'une intelligence peu commune, cet œuvre énorme pour un homme de 36 ans qui n'eut jamais de maîtres autres que celui qui lui apprît à lire, est une preuve que, s'il faut absolument aller à Paris pour se faire connaître, c'est en Province surtout que l'on travaille, que l'on produit, que l'on crée...

Maintenant que le robuste écrivain qui eût laissé, s'il eût vécu quelque dix ans encore, un nom connu de tous, dort l'éternel sommeil, maintenant que, de Lombard, il ne reste plus que les livres et le souvenir, je salue bien bas, moi qui la connaissais surtout, la vaillante compagne qui l'aida, qui le soutint dans le rude combat livré à l'indifférence dont sont entourés es débutants ; je m'incline devant cette douleur immense de veuve éplorée, restant seule avec trois enfants dont le plus jeune a deux ns, dont l'ainée à dix ans à peine...

Pauvre mère... pauvres petits !...

J. F. Malan

Voici la nomenclature de l'œuvre de Jean Lombard

Livres achevés, publiés ou prêts à l'être :

Loïs Majourès, L'Agonie, Adel (La Révolte future) poème, Byzance, Un Volontaire de 92, le général Mireur, Les Chrétiens (drame en 3 actes donné au Théâtre d'Art à Paris)

Livres inachevés :

Le Celte (long poème où Lombard se proposait de synthétiser la marche de l'humanité), Communes ! Communes ! (synthèse sociale de la République d'Arles au XIIIe siècle, l'Affamé (roman socialiste contemporain où l'individu était mis aux prises avec la Société), Samoramide (drame assyrien, 1re époque de Ninive), Rédemption (drame en deux actes, donné au Théâtre Libre d'Avignon)








Maurice MAGRE, ses deux premières publications.


Maurice Magre : Les débuts.




En 1894/95, le toulousain Maurice Magre (1877-1941) collabore à la revue Essais de Jeunes, qui deviendra en 1896, L'Effort. Avec son frère André, il publie un premier recueil de poèmes, Eveils, publié à Toulouse à l'Imprimerie Vialelle et Perry, comme le sera l'année suivante, Le Retour, pièce lyrique en un acte et en vers.


Adolphe Retté : Aspects XVIII Des Jeunes, La Plume 1896

Sous une forme infiniment simple, le petit poème dramatique de M. Maurice Magre : Le Retour restitue les émotions d'êtres simples parmi de sobres et délicats paysages. Un poète s'est en allé à travers la vie. Il revient ; on veut le marier ; il refuse et s'en va de nouveau. Rien de plus, et cela suffit car il n'est point besoin d'inventions extravagantes pour nous passionner. [...]

M. Maurice Magre est un bon poète. S'il travaille beaucoup, il sera l'un des meilleurs de sa génération.


André et Maurice Magre : Eveils. Toulouse, 1895, Imprimerie Vialelle et Perry, 14 x 20,5 cm, 46 pages.

Maurice Magre : Le Retour. Toulouse, 1896, Imprimerie Vialelle et Perry, Bibliothèque de "L'Effort", Revue artistique et littéraire, 8, rue des Puits-Creusés, Toulouse, 13 x 20 cm, 24 pp.



vendredi 28 mai 2010

Affaire Adelswärd-Fersen, 5e partie


Affaire Adelswärd-Fersen, 5e partie

C'est à travers la lecture de la presse quotidienne, que je me suis proposé de suivre l'affaire de mœurs qui révéla au grand public le nom du poète Jacques d'Adelsward. Cette 5e partie est consacrée aux articles publiés le lundi 13 juillet 1903.


L' Aurore sous le titre de Grave Affaire de Moeurs, revient sur l'affaire de l'avenue de Friedland. Le journal souligne l'avancée rapide de l'instruction, mais surtout donne l'extrait d'une lettre d' un « ami », où l'on trouve ce portrait du baron :

« ... Magnifique chevelure blonde, ondulée et teinte au henné, les doigts chargés de bagues – il en a pour 2 000 francs, - gilets criards, toujours une petite boite de poudre de riz dans la poche, bref, une tenue très élégante, mais un peu excentrique et compromettante ; c'est l'école des jeunes poètes qui veulent faire de leur personne une réclame pour leurs oeuvres. J'espère que cela lui passera avec l'âge.

« Ici, tout le monde a fait la même réflexion ; voilà un jeune homme auquel le service militaire fera rudement du bien ! C'est aussi mon avis. Je dirai même que cette année-ci sera décisive pour lui. C'est elle qui décidera s'il sera plus tard un Sully-Prudhomme ou un François Coppée (car il a de l'étoffe) et dans ce cas il peut vous être utile, ou s'il restera un riche inutile comme il y en a tant dans la haute vie parisienne.

« Comme je vous l'ai dit, il est excessivement snob, se figurant qu'il n'y a gens bien que parmi les gens titrés. Légitimiste sans savoir pourquoi, uniquement parce que c'est chic, croyant que tout le monde à 50 000 livres de rente ; la moindre inélégance de tenue ou de parole le choque et peut le dégoûter de quelqu'un pour toujours. Avec cela pas susceptible, connaissant très bien ses défauts et ne se froissant pas quand on les lui reproche amicalement et qu'on lui fait sentir qu'on l'aimerait encore bien davantage s'il ne les avait pas... »

Le journaliste est allé jusqu'à rechercher les dédicaces de Jaques Adelsward, « homme de lettres [...] d'un talent plutôt jeune et quelque peu décadent », sur les volumes envoyé à ses amis.

« A votre usage de rêve ces rêves sans images », « Prenez et mangez, car ceci fut ma vie », « Nous le vivrons ensemble »

La Presse du même jour, déplore les dénonciations qui arrivent à la préfecture de police. Calomnies, fausses informations, on désigne des personnalités « liés littérairement avec M. d'Adelsward », on annonce l'arrestation de l'un, l'imminente inculpation d'un autre. « l'un de ces jeunes écrivains nous montrait ce matin une lettre de M. d'Adelsward commençant ainsi : Mon cher petit bonhomme et finissant de cette façon : Je t'embrasse.

« J'ai cru, me dit le possesseur de cette curieuse missive, j'ai cru que d'Adelsward voulait rire, et je lui ai répondu sur le même ton de plaisanterie... Si j'avais su, je me serais méfié. »

Après avoir interrogé une « personne bien informée », de qui on n'apprend rien de nouveau, le journaliste comme son collègue de l'Aurore se félicite du travail de l'instruction qui continue même le dimanche : « La retraite de M. de Waren est connue », « la perquisition opérée au domicile d'un prêtre dans la banlieue de Paris, ne semble pas avoir donné de résultats sérieux. » Suit un passage où le texte de l'article de la Presse est identique à celui de l'Aurore et ce mots à mots. Le juge d'instruction se demande :

« [...] si le jeune homme dont il instruit l'affaire n'est pas tout simplement un détraqué qui aurait plus besoin de douches que de prison [...] la famille du baron d'Adelsward a demandé que ce jeune homme soit examiné par des médecins aliénistes, qui détermineront jusqu'à quel point il est responsable.

M. d'Adelsward, paraît-il, est très impressionnable, et très timide, il est très facile de le dominer ; Albert de Waren a certainement pris sur lui un ascendant rapide et extraordinaire. »

La suite est plus originale, Jacques d'Adelsward aurait été influencé par ses lectures, « les livres les plus pervers encombré sa bibliothèque », « il crut qu'il était « très littéraire » de faire ce qui avait été reproché à certains, et notamment à Oscar Wilde, dont quelques jeunes ont pris à tâche de réhabiliter la mémoire privée. ». Mais le jeune homme voulait s'amender : « il avait supplier son éditeur de retirer de la circulation ceux de ses livres dont il réprouvait les tendances. »

Le Sénateur Bérenger, dit « le père la pudeur », ne pouvait manquer d'intervenir dans cette affaire, il « va faire de nouvelles instances auprès du parquet, pour que les livres pernicieux et les journaux libertins soient l'objet d'une surveillance spéciale ». La rumeur dit que « le baron d'Adelsward sera poursuivi comme auteur de l'Hymnaire d'Amour »

Afin de mieux connaître encore Jacques d'Adelsward La Presse interroge trois des camarades de classe du baron, on y apprend, entre autres ragots, qu'il était « considérait comme un bon élève surtout en français, mais il avait déjà des moeurs bizarres et un singulier caractère. » « il se promenait toujours avec un de ses camarades connu pour ses moeurs étranges et qui portait du reste un surnom mérité. » « D'Adelsward n'était sympathique à personne. J'ignorais complètement ses mœurs, mais ce garçon taciturne, d'allures équivoques, qui avait une prédilection marquée pour les bagues et les bijoux, ne me plaisait pas. », « D'Adelsward était poseur, ennuyeux, mais je ne l'aurai jamais cru capable de ce qu'on lui reproche », « il avait aussi des allures frôleuses qui ne nous plaisaient pas. » Enfin l'article se termine sur le cas d'Albert de Warren, que l'on soupçonne d'être celui qui « prit un ascendant rapide et extraordinaire » sur Jacques d'Adelsward et ce malgré « une grande faiblesse cérébrale ».

Le Matin du 13 juillet n'apporte pas beaucoup d'informations supplémentaires sur l'affaire. On y trouve un court entretien avec Mme de Waren qui défend son fils, confirme qu'il est à New York où il ne s'est pas enfuie mais qui s'y trouve pour « soutenir son frère dans les pourparlers engagés, en ce moment pour le mariage de ce dernier ». Puis, contrairement à ce qui est affirmé par un « camarade » le même jour dans La Presse, on y apprend que Jacques d'Aldersward n'est pas protestant, mais « Catholique et royaliste ardent, il s'occupait de politique en même temps que de littérature ».

Le Petit Parisien du même jour, donne lui aussi des compte-rendus d'entretiens avec les mères des deux protagonistes de l'affaire. Mme d'Adelsward y est présentée comme une grande dame désespérée de voir sa « situation mondaine compromise », elle aurait dit au juge d'instruction :

« -Bah ! Pour quelques amusements d'enfants vicieux !... Cela est donc si grave, en vérité ?...

et elle ajoutait :

- Nous avons de puissantes relations... Ne pourrait-on pas arranger cette fâcheuse affaire ?... »

« Mme d'Adelsward trouve étrange que la presse, dont elle a la plus mauvaise opinion, ait osé se mêler des petites affaires de son très intéressant rejeton .»

L'autre mère, Mme de Waren, à des sentiments bien différents, elle est persuadé que son fils reviendra pour se disculper, « il est innocent de tout ce qu'on lui reproche », et alors que la famille Adelsward et les journalistes pensent qu'Hamelin est l'instigateur des réunions de l'avenue de Friedland, elle pense que son fils « a dû se laisser entraîner et subir l'ascendant d'une volonté supérieure à la sienne ». Mme Waren déplorais l'amitié de son fils avec le riche baron d'Adelsward, « je sentais parfaitement qu'Hamelin ne pouvait être autre chose pour M. d'Adelsward qu'un compagnon de jeu et de plaisir. Les dépenses qu'il aurait pu faire étaient loin d'égaler celles que sa fortune permettait au jeune baron et j'entrevoyais dans l'avenir toute une série d'ennuis, de froissements et de désillusions ».

Affaire Adelsward-Fersen (1e partie)
Affaire Adelsward-Fersen (2e partie)
Affaire Adelswärd-Fersen (3e partie)
Interview de J.-K. Huysmans. Affaire Adelswärd-Fersen (4e partie)
Affaire Adelwärd-Fersen (6e partie)
Affaire Adelswärd-Fersen (7e partie)
Affaire Adelswärd-Fersen (8e partie)
Interview de Jules Bois. Affaire Adelswärd-Fersen (9e partie)
Affaire Adelsward-Fersen (10e partie)
Le Canard Sauvage. Philippe. Jarry. Affaire Adelsward-Fersen (11e partie).
Alfred Jarry, Lucien Jean, Georges Roussel. Affaire Adelsward (12e partie).
Affaire Adelsward-Fersen (13e partie).
Affaire Adelsward-Fersen (14e partie).

jeudi 27 mai 2010

Entre Carillon et Carillon Illustrée




Le Carillon du boulevard Brune arrête sa publication avec le n° 16 de novembre 1894. La distribution et la vente des livres des "Collections Guillaume" étaient jusqu'alors confié à la librairie E. Dentu. La liquidation de cette maison va entraîner des changements pour l'imprimeur-éditeur Édouard Guillaume, avant de voir quels seront ses changements, voyons la liste des ouvrages des « Collections Guillaume » parus jusqu'en novembre 1894 :

Collection In-8 Nelumbo (48 volumes)

B. de Saint-Pierre. Paul et Virginie I vol.

Goethe Werther I vol. Hermann et Dorothée I vol.

Natesa sastri Le Porteur de Sachet I vol.

Alph. Daudet. L'Arlésienne. I vol. Numa Roumestan 1 vol. Entre les Frises et la Rampe 1 vol.

L'Abbé Prévost. Manon Lescaut I vol.

Edgar Poe Le Scarabée d'Or I vol.

Byron Le Corsaire et Lara I vol.

Ed. et J. de Goncourt. Armande I vol.

Chateaubriand. Atala I vol.

Roman Coréen Printemps Parfumé I vol.

Da Porto Juliette et Roméo I vol.

Voltaire Candide I vol.

Diderot. La Religieuse. I vol.

Cervantes La Jitanilla I vol.

La Fontaine. L'Amour et Psyché. I vol.

Cazotte. Le Diable Amoureux I vol.

Chamisso Pierre Schlémihl I vol.

Valmiki L'Exil de Rama I vol.

Sterne Le Voyage Sentimental I vol.

Tolstoï Mort d'Ivan Iliitch I vol. Michaïl I vol.

Dickens Le Grillon du foyer I vol.

Les Eddas Sigurd I vol.

Roman Egyptien Tabubu I vol.

Jokaï Rêve et Vie I vol.

Molière Oeuvres 12 vol.

Shakespeare Le Songe d'une nuit d'été (I) vol.

Vyasa Sakountala I vol.

La Motte-Fouché Ondine I vol.

Charles Nodier Jean Sbogar I vol. Séraphine I vol. Inès de Las Sierras I vol.

Perrault Contes I vol.

48e volume (sous presse)

Dante L'Enfer I vol.


In-8 Euryale (3 volumes)

P. Margueritte L'Avril I vol.

Jules Claretie La Frontière I vol.

Catulle Mendès Verger-Fleuri I vol.

Prix :

Broché, chemise parcheminée, scellée du cachet d'or Euryale 2 fr.

Cartonné, (Cartonnage-Euryale) sur le plat, motif en relief et en or, tête de la Gorgone Euryale sculptée par Deshois, encadrement de fleurs d'Euryale ferox, fer spécila dessiné par Mittis 3 fr.

Demi-reliure, veau fauve, dos à nervures 4 fr.

Reliure pleine, souple, veau grenat, dos sans nervures, sur le plat fer spécial dessiné par Mittis. 5fr.

Il est tiré en outre :

15 exemplaires sur papier Japon (numérotés de 1 à 15)

35 exemplaires sur papier de Chine (numérotés de 1 à 35)


In-8 Guy d'Or (I volume)

André Theuriet Paternité I vol.

Prix :

Broché, chemise parcheminée, scellée du cachet Guy d'Or 3 fr. 50

Cartonné, (Cartonnage-Guy d'Or) sur le plat, fer spécial dessiné par Mittis 4 fr. 50

Demi-reliure, veau fauve, dos à nervures, tête dorée 6 fr. 50

Reliure pleine, maroquin, dos à nervures, tête dorée. 7 fr. 50

Il est tiré en outre :

15 exemplaires sur papier Japon (numérotés de 1 à 15)

40 exemplaires sur papier de Chine (numérotés de 1 à 40)

La publication interrompue du Carillon du boulevard Brune reprend en juillet 1894, sous le titre de Carillon Illustrée. En tête du premier numéro de ce nouveau « petit bulletin bibliographique », les éditeurs s'expliquent sur ce silence de sept mois.

Le Carillon Illustré

Nous devons à nos lecteurs quelques explications sur le silence prolongé du Carillon, sur son changement de titre et de format. Il serait trop long et sans intérêt de raconté en détail les événements graves qui ce sont passés au boulevard Brune, à la suite de la liquidation d'une des plus anciennes maisons de librairie de Paris [I].

Après de longues, et d'ailleurs cordiales relations, la maison du boulevard Brune devait être nécessairement engrenée dans les lenteurs, les difficultés et les impedimenta de cette liquidation. Le péril était de laisser s'éterniser cette situation. Il a fallu prendre un parti énergique, dans l'intérêt supérieur de notre oeuvre. Grâce à la résolution, au sang-froid, à la lucidité de M. Guillaume n'hésitant pas à sacrifier les poids morts, à se dégager de discussions stériles pour passer à l'action, un superbe établissement d'imprimerie, possédant, plus encore que l'usine du boulevard Brune, un outillage moderne et parfait vient d'être créé. Il est à l'heure actuelle en pleine activité, et voulant cette fois-ci éviter l'écueil contre lequel notre barque s'était un instant échouée, le rouage de la vente directe aux librairies et au public vient d'être créé également.

C'est le jeune et sympathique M. Louis Borel qui s'est chargé de cet important rouage, indispensable, dans l'avenir, à la bonne marche des collections qui vont surgir et dont nos lecteurs trouveront plus loin le programme.

Désormais donc, les nouvelles collections de M. Edouard Guillaume se trouverons former un tout, pour la fabrication et pour la vente, et sous cette forme centralisée, il deviendra possible de dépasser encore les productions si remarquées, offertes au public antérieurement.

Notre maison de vente au détail vient de s'ouvrir dans le centre du Paris des livres, au 21 quai Malaquais, près de l'école des Beaux-Arts ; nos amis y trouveront exposés nos nouveaux livres, nos reliures d'art, et les aquarelles des Maîtres Artistes que tout le monde connaît par nos reproductions.


[I] Jusqu'alors les publications « Guillaume », étaient distribué par la maison Dentu.

En préparation

Nouvelles Collections Artistiques de E. Guillaume

« Collection Papyrus »

Les Origines

Par J.-H. Rosny

Un beau et élégant volume, format 8,5 sur 16,5 – 300 pages de texte avec illustrations de Calbet, Gambard, Mittis et Picard.

Broché : 3 francs le volume


« Collection Chardon Bleu »

Roméo et Juliette au Village

Par G. Keller

Un très gracieux volume, format 8 sur 15,5 - 300 pages de texte, illustrations de Luigi Rossi et Mittis.

Broché : 2 fr. 50 le volume.

[...] Le tirage de ces publications est limité et il ne sera pas fait de réimpression. - 25 exemplaires numérotés, Chine et Japon seront à la disposition des bibliophiles. [...]



Catalogue de la Collection Guillaume 1893.
Collection Guillaume. Reliures de luxe. 1894
Catalogue des aquarelles originales de la Collection Guillaume. 1894.
Catalogue de la 3me Exposition des Aquarelles de la Collection Guillaume. 1894
Le Bambou, Bibliographie illustrée.
Le Carillon. 1893-1894

A suivre...


vendredi 21 mai 2010

LE CARILLON. 1893-1894



Le Carillon du boulevard Brune. Bulletin bibliographique de la "Collection Guillaume". 1893-1894. 16 numéros.
directeur J. de Boriana, secrétaire de la rédaction du journal Le Bambou. Paraît tous les mois. Rédaction : 105 boulevard Brune, Paris. Pour la deuxième année : Directeur: Édouard Guillaume. Rédacteur en chef : J. de Boriana. Administration et Rédaction : 105 boulevard Brune, Paris.
(les 6 premiers numéros présentés ici sont brochés sous la même couverture)

Echos : En fondant Le Carillon du Boulevard Brune, notre désir est de nous tenir le plus possible en contact direct avec les nombreux lecteurs et abonnés de la Collection Guillaume.

Sous la rubrique Correspondance, nous insérerons toutes les communications et demandes de renseignements que l'on voudra bien nous faire et qui seront de nature à intéresser les acheteurs de la « Collection ».

L'Imprimerie de la « Collection Guillaume » a été inaugurée le 1er mars 1892. Les premiers volumes mis sous presse et sortis des ateliers de M. Guillaume sont : Daphnis et Chloé, et le roman d'Alphonse Daudet, Rose et Ninette.

Avec ces deux volumes s'est terminée la série illustrée des volumes à 3 frs 50 que la Collection Ibis (Collection Guillaume et Lemerre, à 4 fr.) a remplacée.

C'est dans cette série que le dernier roman de Pierre Loti, Matelot, vient d'être publié, à la suite de Les Vrais Riches, de François Coppée, et Le Chevalier des Touches, de Barbey d'Aurevilly.

En juin 1892 prenait naissance la « Petite Collection Guillaume in-8° Nelumbo » - qui n'a pas tardé à devenir très populaire, sous le nom de « Collection Nelumbo ». Plus de 350.000 exemplaires en ont déjà été livrés à la maison Dentu, dépositaire de cette série qui en est à son vingtième volume.

En janvier dernier a paru le premier numéro du périodique illustré « Le Bambou » dont le succès a de suite été considérable.

Le nombre des volumes fabriqué par la « Collection Guillaume » dépasse aujourd'hui le chiffre de deux millions ; le volume qui a atteint le plus fort tirage est Tartarin sur les Alpes, d'Alphonse Daudet, dont la vente s'est élevée à deux cent mille exemplaires environ.

Les ateliers du Boulevard Brune livrent au commerce de la librairie 60 000 volumes par mois en moyenne.


N° 1 – Echos. Nos auteurs : Pierre Loti par J.-H. Rosny. Bibliographie. Notre « Cartonnage Nelumbo ». Petite correspondance. Liste des ouvrages. Illustrations.

N° 2 – Nos auteurs : Alphonse Daudet par J. de Boriana. Bibliographie. Echos. Petite correspondance. La Captation, nouvelle, par J.-H. Rosny. Illustrations.


N° 3, août 1893 – Nos auteurs : Souryâ par J. de Boriana. Bibliographie. Echos. Petite correspondance. Notre Bibliothèque-étagère par A. Darville. Matelot (quelques pages) de Pierre Loti. Illustrations.


N° 4, septembre 1893 – Nos auteurs : François Coppée par Pce B. K. Vient de paraître. Echos. Notre Bibliothèque-étagère. La Folle, nouvelle de J.-H. Rosny.



N° 5, octobre 1893 – Nos auteurs : Edmond de Goncourt pars J.-H. Rosny. Les Pirates (à propos d'une contre façon anglaise des collections Guillaume). Vient de paraître. Echos. L'hygiène du livre. L'Art du livre par J. de Boriana. Petite correspondance. Supplément littéraire (poèmes des lecteurs). L'Ephémère mariage, nouvelle par J.-H. Rosny. Illustrations.



N° 6, novembre 1893 – Nos Artistes : L. Edouard Fournier par J. de Boriana. Echos. Bibliographie. Les étrennes des abonnés du Carillon par J. de Boriana. Reliure de luxe. Notre Bibliothèque-étagère. Petite correspondance. La Visiteuse, nouvelle par J.-H. Rosny. Illustrations.





N° 7, décembre–janvier 1893-1894. Notre plébiscite. Bibliographie par J. de Boriana. Echos par J. Darville. Petite correspondance. Les étrennes des abonnés du Carillon. Petite tribune littéraire ( poèmes des lecteurs). Les Mâches-tes-Aliments par J.-H. Rosny. Illustrations.





N° 8, février 1894. Bibliographie. Alphonse Daudet par J.-H. Rosny. Entre les frises et la rampe par J. de Boriana, extraits du livre de Daudet. Cloches et clochettes par le Prince Bojidar Karageorgewitch (sur Rêve et Vie). Petite correspondance. Petite tribune littéraire. La Mangeuse d'homme par J.-H. Rosny. Illustrations.





N° 9, mars 1894. Bibliographie. Echos. Les étrennes des abonnés du Carillon. Série orientale de la Collection Nelumbo. Nouvelle Collection in-8° Euryale (oeuvres inédites d'écrivains contemporains). Exposition des Aquarelles originales de la Collection Guillaume. Petite correspondance. Cloches et clochettes. Petite tribune littéraire. Reliure. La Substitution, nouvelle par J.-H. Rosny. Liste des ouvrages parus. Illustrations.





N° 10, avril 1894. Bibliographie par A. Darville. Paul Margueritte par J. de Boriana. Petite correspondance. Exposition des Aquarelles originales de la Collection Guillaume. A propos de Reliure. Cloches et clochettes. Franciscus Columna (1ère partie), nouvelle par Ch. Nodier. Illustrations.





N° 11, mai 1894. Bibliographie. Echos. A propos de Reliure. Un cartonnage pour le Carillon. Hong-Tjyong-Ou par J.-H. Rosny. Un conseil. Cloches et clochettes. Petite correspondance. Vers d'Effendi Pacha. 2e Exposition des Aquarelles originales de la Collection Guillaume. Franciscus Columna (suite et fin), nouvelle par Ch. Nodier.





N° 12, juin 1894. Bibliographie. Le Bambou. Le cartonnage pour le Carillon. Un cartonnage pour le Carillon. Volumes de la collection Nelumbo épuisés. Echos. Petite correspondance. 2e Exposition des Aquarelles originales de la Collection Guillaume. Le Paiement, nouvelle par J.-H. Rosny. Table des 12 premiers numéros.





N° 13, juillet 1894. Abonnements. Deuxième année du Carillon. Bilbiographie. Collection Euryale, La Frontière de Jules Claretie par J. de Boriana. La Reliure du Carillon. Petite correspondance. Cloches et clochettes. Le Baiser de la Reine, nouvelle par J.-H. Rosny. Variété, Le Bibliomane par Ch. Nodier. Liste des ouvrages parus. Illustrations.





N° 14, Août-septembre 1894. Abonnements. Bibliographie (Les Contes de Perrault par J. de Boriana). Sous presse. Un conseil par Carillon. Cloches et clochettes. Petite correspondance. 3e Exposition des Aquarelles originales de la Collection Guillaume. Chevaliers boxeurs, nouvelle par J.-H. Rosny. Illustrations.





N° 15, octobre 1894. Nos auteurs : André Theuriet par J. de Boriana. Charles Perrault par J. de Boriana. Echos. Carnet d'une bibliophile sentimentale. Cloches et clochettes. L'Ane de Zurban, nouvelle par Léon Somveille. Un conseil par Carillon. La Voleuse, nouvelle par J.-H. Rosny. Carillon Courrier (8 pages tirées sur papier fin teinté).





N° 16, novembre 1894. Verger-Fleuri (de Catulle Mendès) par J. de Boriana. Carnet d'une bibliophile sentimentale. Quattrocentisto, nouvelle par Willian Ritter. Cloches et clochettes. Le Miracle, nouvelle par J.-H. Rosny. Carillon Courrier (8 pages tirées sur papier fin teinté).


Projet et version définitive de la bibliothèque-étagère des Collections Guillaume
Voir l'article du catalogue Guillaume 1893


La première exposition eut lieu les Vendredi 11 et Samedi 12 Mai 1894
La deuxième, comme l'indique le carton d'invitation, les 7 et 8 juin 1894
La troisième les Mercredi 7 et Jeudi 8 Novembre 1894

Catalogue de la Collection Guillaume 1893.
Collection Guillaume. Reliures de luxe. 1894
Catalogue des aquarelles originales de la Collection Guillaume. 1894.
Catalogue de la 3me Exposition des Aquarelles de la Collection Guillaume. 1894
Le Bambou, Bibliographie illustrée.

mercredi 19 mai 2010

LE BAMBOU, Bibliographie illustrée.




Le Bambou, périodique illustré, puis fascicule illustré, paraissant tous les mois. directeur : Édouard Guillaume. Secrétaire de la rédaction : O'Nigra, puis à partir du n° 4, J. de Boriana.

12 numéros à partir de Janvier 1893.
20 x 11 cm. Tiré sur papier de luxe. Il existe des exemplaires sur papier de Chine et Japon.


N° 1, janvier 1893. Avertissement. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya - Petits Théâtres et Grandes Baraques. Eyrimah, roman lacustre, par J.-H. Rosny, illustrations de Marold et Gambard. Chronique des Arts et des Lettres par Jacques Soldanelle.







N° 2. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya - Petits Théâtres et Grandes Baraques (suite). Eyrimah, roman lacustre, par J.-H. Rosny, (suite) illustrations de Marold et Gambard. Chronique par Jacques Soldanelle.






N° 3. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - Les Halles. Eyrimah, roman lacustre, par J.-H. Rosny, (suite) illustrations de Marold et Gambard. Idylle, nouvelle, par Henri de Villebois, illustrations de Marold. Chronique, Le Mystère de l'Eau par Jacques Soldanelle.





N° 4. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - Jardins. Eyrimah, roman lacustre, par J.-H. Rosny, (suite) illustrations de Marold et Gambard. Salon de 1893, Le Triomphe de l'étain par J. Acheroni. Chronique, L'Avenir de l'Alcool par Jacques Soldanelle. Joint en supplément, un étain, La Sirène, de J. Desbois (une planche d'étain est glissée et contre-collée dans une feuille pliée en deux avec sur le 1er plat : "Salon de 1893 (Champ-de-Mars), Sirène par J. Desbois".)








N° 5. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - Les Courses. Eyrimah, roman lacustre, par J.-H. Rosny, (suite) illustrations de Marold et Gambard. Impressions de désert, texte et illustrations du Prince Bojidar Karageorgevitch. La Fille de l'Empereur et le Fils de la Veuve, conte roumain, traduction de William Ritter, illustrations de Marold. Chronique, Les Maladies Artificielles par Jacques Soldanelle.





N° 6. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - Le 14 Juillet. Une Flaque, nouvelle, par Paul Margueritte, illustrations de Marold. Le Miracle, nouvelle de J.-H. Rosny. illustrations de Marold et Mittis. Chronique, Le Langage des Singes par Jacques Soldanelle.



N° 7. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - La Seine. Nymphée, Roman, par J.-H. Rosny, illustrations de Marold et Mittis. Le Cœur et l'Esprit - Les Ombres par G. Geffroy. La Chanson des Choses - La Cloche, Le Cierge, par J. Doucet, illustrations par Andreas et Marold. Chronique, Le Cheval en bicyclette par Jacques Soldanelle.







N° 8. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya - La Seine (suite). Nymphée, - (suite) Roman, par J.-H. Rosny, illustrations de Marold et Mittis. Le Cœur et l'Esprit - Les Ombres (suite) par G. Geffroy. La Chanson des Choses - La Roue du Moulin, par J. Doucet, illustrations par H. Vignet. Chronique, Le Chauffage par le Pôle par Jacques Soldanelle.





N° 9. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya - Notre-Dame. A la Mer, nouvelle, par Paul Margueritte. Isolette, nouvelle par Paul Radiot. Le Cœur et l'Esprit - Les Ombres (suite et fin) par G. Geffroy. Chronique, Les Guerres de Demain par Jacques Soldanelle.




N° 10. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - La Seine ; Les Misérables. Deuil de Veuve, nouvelle, par André Theuriet. Sang Viennois, nouvelle par William Ritter. Chronique, La Cyclomanie par Jacques Soldanelle.




N° 11. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - Le Marché de la Villette. Deuil de Veuve, nouvelle, par André Theuriet (suite et fin). L'Abonnement funéraire, nouvelle par Armand Charpentier. Trois croquis d'Espagne - Poésie, par Alexandre Piedagnel. L'Epreuve - nouvelle par J.-H. Rosny. Chronique, Le Ciel inconnu par Jacques Soldanelle.




N° 12. A l'Ombre et au soleil. Notes et Croquis de Sourya (suite) - Les Abattoirs. La Bonne Fortune de Cadet, nouvelle, par Jean Rameau. Une Nuit de Paques, nouvelle par V. Karolenko. Le Monstre - nouvelle par J.-H. Rosny. Chronique, Les Chiens parisiens par Jacques Soldanelle.




Catalogue de la Collection Guillaume 1893.
Collection Guillaume. Reliures de luxe. 1894
Catalogue des aquarelles originales de la Collection Guillaume. 1894.
Catalogue de la 3me Exposition des Aquarelles de la Collection Guillaume. 1894
Le Carillon. 1893-1894

A suivre : les revues Le Carillon illustré, La Dryade.